Agencements...


Le monde nous apparaît d'abord comme on nous l'a montré. Dociles, on a répété les mots, les idées, enfilé les illusions les unes après les autres. On s'est équipé pour l'agir et le dire. Pourtant, un jour ou l'autre, on ne s'y retrouve plus, on traîne un tas informe de préjugés, d'à priori, d'idées toutes faites, du prêt à penser, à voir, à faire. Difficile de se défaire de l'embrouillamini dans lequel on est empétré. Reste à se mettre en retrait, à déméler ses habitudes, se détordre, se replier, autrement. Regarder le monde en posant comme principe premier l'égalité des choses. Alors, devant soi, le monde se transforme, l'insignifiant grandit, l'important se réduit, les formes s'équilibrent. Plus tard, quand l'esprit a abandonné ses vieux plis, les objets s'organisent, se disposent pour poétiser le nouveau monde...