Montréal, métro, juillet 2007
Cette semaine, j’ai manifesté silencieusement mon insatisfaction, j’ai défilé avec ma pancarte.
Le 7 avril 2006 j’écrivais : “Il arrive un moment où le commentaire est plus important que le texte”. Les commentaires ici ou sur vos textes sont les moteurs de ma parole, l'interaction nécessaire à ma survie sur cette planète. Chez Quotidien, les échanges sont codifiés, le langage est d'abord un outil de traitement de l’information. Dans les livres, le langage absent parle à l’être silencieux. Ici, la vie intérieure prend le dessus, s’installe à son aise et va à la rencontre de ce qui se tient en retrait.
Vivre et poursuivre dans cet espace ne doivent pas, pour moi, entrer en collusion, en confusion, avec les autres espaces. Je participe à un jeu (Je) public exprimant des formes de vie. Règle du jeu : rester en Je.
Depuis que Je Suis est présent ici, il a changé. Sa vie intérieure s’est dilatée, elle déborde mais son être s’est unifié.
Il ne cherche pas, n'attend rien, il laisse les fenêtres ouvertes.
Le paysage n'existe que si quelqu'un le regarde. Le monde n'existe que si quelqu'un le raconte. Les commentaires sont mes comment dire...